Nouméa le 22 janvier 2016
A Monsieur le président du gouvernement, Objet : interdiction des sacs plastique à usage unique en Nouvelle-Calédonie Monsieur,L’hexagone a voté l’interdiction des sacs plastique à usage unique le 17 août 2015 (article 75 de la Loi n° 2015-992 dite de transition énergétique). Cette mesure entrera en vigueur en mars 2016. L’Italie l’applique depuis 2012, la Corse depuis mai 2003 !
Nous nous adressons à vous aujourd’hui afin de renouveler notre demande faite à vos prédécesseurs mais en vain de préparer la Nouvelle-Calédonie à se débarrasser elle aussi de ces objets éminemment polluants (tant à la fabrication qu’en fin de vie –durée de biodégradabilité estimée à 400 ans !-) et destructeurs de biodiversité (asphyxie des animaux marins, tortues notamment, en cas d’ingestion –confusion avec méduses-).
En effet, une période transitoire doit être prévue et les acteurs du secteur (il y aurait deux producteurs de ces sacs en NC) comme les utilisateurs (commerçants, particuliers) ont besoin de visibilité donc d’un calendrier pour s’adapter (3 ans maximum compte tenu de notre important retard et de la circulation des cabas de caisse déjà en vigueur).
Notre demande ne concerne pas les sacs réutilisables tels que ceux actuellement vendus en caisse en Nouvelle-Calédonie.
Nous pensons utile de vous préciser que les alternatives suivantes ne nous agréent pas :
- sacs oxybiocompostables car des résidus toxiques existent même s’ils sont invisibles à
- œil nu après « décomposition »...
- sacs en amidon de maïs car la culture des végétaux produisant la matière première entre en
- concurrence avec les cultures destinées à l’alimentation humaine et animale (limitation des terres cultivables).
Nous préconisation les sacs en papier type kraft (biodégradables), avec ou sans anses, et les filets à provision en coton bio écru. Nous pourrions bénévolement chercher à nous procurer ces derniers et trouver des partenariats afin d’en assurer la distribution sur tout le territoire si nous obtenons de votre part une aide financière dédiée à leur achat (coût de 5 000 pièces: 10 000 euros HT). Ces objets sont très résistants, lavables, ne sont absolument pas encombrants (petite boule) et ne pèsent rien au fond d’un sac à mains ce qui permet de les avoir toujours avec soi et de ne pas les oublier dans la voiture ou à la maison...
Nous vous remercions par avance de ne pas laisser la Nouvelle-Calédonie sur le bord du chemin s’agissant de cette question et nous vous adressons, Monsieur le président, nos meilleures salutations écologiques.
Pour EPLP, la présidente,
Martine Cornaille