Voilà 4 mois que le porte-conteneurs maltais Kea Trader s’est échoué sur le récif Durand.
4 mois donc que nous vivons sur des charbons ardents, pollution ou pas pollution ?
4 mois aussi que nous attendons de savoir comment pareil sinistre a pu concerner un bateau neuf, doté des équipements de navigation les plus récents…
4 mois encore que nous ne comprenons pas pourquoi la zone est interdite aux journalistes…
Notre attente va, à l’évidence, continuer mais le conseil d’administration d’EPLP préoccupé par l’avenir, a décidé de demander des éclaircissements et de faire sans attendre une première proposition de bon sens.
Nous pensons en effet qu’il convient de s’inscrire dans la prévention et avons donc prié le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie de bien vouloir réglementer la circulation maritime dans notre zone économique exclusive en créant des chenaux de navigation obligatoire, a minima dans les zones à haut risque environnemental.
Cela est juridiquement possible même si le « monde maritime » prétend le contraire…
A la lumière de cette douloureuse expérience, il ne nous semble en effet pas judicieux de laisser les navires choisir librement leur route sans souci des risques et des impacts, liés ou pas à des événements accidentels (ex. pollutions chimique et sonore, dérangement de la mégafaune, notamment des mammifères…).
Trois milliards de francs CFP dépensés (à ce jour...) pour tenter, en vain, de sortir le Kea Trader de sa gangue de corail… Nul doute que notre proposition aura le soutien du monde de l’assurance ! Quant aux pouvoirs publics ils y gagneront en tranquillité… Et nos richesses naturelles en protection…
D’autre part, nous avons demandé communication du rapport d’accident établi suite à cet échouage du 12 juillet 2017 ainsi que communication d’un état des lieux environnemental. Nous faisons observer à ceux qui nous disent que « tout est sous contrôle au plan environnemental » que la collision entre le monstre des mers et le récif a inévitablement laissé des traces… Reste à nous dire lesquelles.
Enfin, nous avons demandé aux autorités de justifier l’incompréhensible interdiction durable de survol de la zone par des tiers.
Pour EPLP, la Présidente, Martine Cornaille