26 JANVIER 2025. La DAVAR-SIVAP au cœur d’une catastrophe écologique annoncée
Alors que des médias locaux communiquent sur la découverte en Province Nord du scarabée rhinocéros, nous sommes informés via des témoignages du fait que des matériaux végétaux actuellement proposés à la vente dans des jardineries locales contiennent cet envahisseur, sous forme d’adulte et / ou de larves.
Cela nous conduit à réagir vivement face à l’incurie du service en charge de la Nouvelle-Calédonie (DAVAR-SIVAP) et de ses satellites (Agence rurale, Chambre d’agriculture….
En effet, alors que l’épicentre de la contamination est connu depuis l’origine, les mesures de restrictions de déplacement et de commercialisation des produits végétaux qui en sont issus ont été levées.
C’est ainsi que pour protéger un acteur économique pourtant au minimum coupable de négligence voire délibérément en infraction, la Nouvelle-Calédonie est appelée à connaître une catastrophe écologique majeure : le Scarabée rhinocéros s’attaque notamment à la famille des palmiers. Nous devons donc nous attendre à ce que nos paysages changent radicalement via des atteintes irréversibles à notre biodiversité, notamment endémique : plus de palmiers, plus de cocotier, plus non plus de coprah, plus de carte postale touristique…
QUEL CALEDONIEN SENSE VEUT DE CELA ? Nous n’en connaissons point.
Nous sommes donc outrés que l’intérêt économique d’UN acteur puisse, avec la complicité d’un service officiel, conduire à pareille catastrophe.
La DAVAR-SIVAP en charge du contrôle zoo sanitaire aux frontières, a, une nouvelle fois failli gravement et doublement.
D’abord en n’interceptant pas les produits contaminés à l’entrée sur le territoire, ensuite en laissant diffuser l’envahisseur via la commercialisation de produits végétaux contaminés. Il s’avère en effet que la pépinière au centre de l’épidémie, continue à alimenter jardineries et particuliers et donc à diffuser le scarabée rhinocéros sur le territoire.
Le service nous dit que désormais, « il faut vivre avec ». Avec la désastreuse hiérarchisation des priorités du service, l’entrepreneur royalement indemnisé peut cependant continuer à disperser la peste.
Rappelons qu’en 2023 un budget de 128 millions a été consacré à la lutte contre la scarabée rhinocéros (pièges, perte d’exploitation, déplacement -très tardif !- d’un expert australien, communication…. Sans résultat. C’est donc un gros gaspillage d’argent public pour un gros échec. Mais qui donc a choisi la « stratégie » ? De quelles compétences était-il doté ? On est confondu par tant d’amateurisme.
Nous sommes aussi très en colère face à la complaisance du SIVAP. Les importations non réglementaires car non déclarées font de certaines entreprises des entreprises à haut risque.
C’est le cas de la pépinière que nous ciblons. Et le service en charge ne l’ignore pas…
En effet, il y a quelques années, elle était déjà l’épicentre de l’introduction du moustique Anophèle, vecteur du paludisme (1).
Le cadre réglementaire calédonien (délibération n° 238 du 15 décembre 2006), traitant de la bio sécurité internationale, interdit pourtant l’importation de produits à haut risque, mais à notre connaissance, jamais aucun professionnel n’a été sanctionné, au contraire des particuliers auxquels rien n’est passé… Pourquoi ce dangereux deux poids, deux mesures ?
Nous demandons avec insistance que ce qui aurait dû être fait le soit enfin. Les deux pépinières hautement contaminées doivent être mises en quarantaine durable (6 mois au moins) (et réévaluation fine avant levée de la mesure). L’ensemble des produits végétaux infestés ou susceptibles de l’être doit être brûlé (plants, composts, terreau…, et l’interdiction de déplacement-commercialisation de tout produit issu de ces deux sites, voire d’autres sites infestés, doit être décrétée et maintenue sur la même période (2).
Déjà aujourd’hui, des sociétés sont amenées à abattre des centaines de palmiers royaux, washingtonia, bismarckia, pour certains vieux de 40 ans… Un massacre devenu obligatoire !
La Nouvelle-Calédonie dispose d’un trésor inestimable de biodiversité avec au moins 39 espèces de palmiers endémiques appartenant à 16 genres dont 15 endémiques. Certaines ne sont connues que dans une seule localité et peuvent être qualifiées de très rares.
Ce serait une perte colossale pour la Nouvelle-Calédonie ET LE MONDE !
Nous refusons que ce trésor irremplaçable soit sacrifié sur l’hôtel des profits d’un acteur économique par la « grâce » d’un service incompétent et complaisant.
Nous disons donc non, nous ne voulons pas « vivre avec » Oryctes. Nous refusons d’envisager la résignation devant de tels enjeux de conservation.
Dans cette affaire, comme à son habitude, la DAVAR a choisi de préserver l’ « activité » au lieu de préserver l’intérêt général. Après tant et tant d’errements de sa part dans tant et tant de dossiers, il est temps pour nous de demander le démantèlement de ce service aux grandes responsabilités mais dont les dramatiques insuffisances sont légion.
Pour EPLP, Martine CORNAILLE
(1) Depuis 2017, plus de son plus d’image sur cette introduction. La plèbe ne mérite sans doute pas d’être informée...
(2) En 2007, confronté à un autre parasite des palmiers (papillon Paysandisai archon), le préfet des Alpes-Maritimes a interdit leur déplacement pendant un an, le temps de faire un état de lieux. Notons que, d’après les spécialistes, rien ne serait arrivé si les mesures qu’ils avaient préconisées avaient été appliquées dont l’interdiction d’importer des espèces à risques venant d’Egypte et d’Amérique du Sud. Ils pointent du doigt une administration laxiste et les « amicales » pressions de l’Organisation Mondiale du Commerce… Cieux différents mais mêmes causes, mêmes effets !
Alors que des médias locaux communiquent sur la découverte en Province Nord du scarabée rhinocéros, nous sommes informés via des témoignages du fait que des matériaux végétaux actuellement proposés à la vente dans des jardineries locales contiennent cet envahisseur, sous forme d’adulte et / ou de larves.
Cela nous conduit à réagir vivement face à l’incurie du service en charge de la Nouvelle-Calédonie (DAVAR-SIVAP) et de ses satellites (Agence rurale, Chambre d’agriculture….
En effet, alors que l’épicentre de la contamination est connu depuis l’origine, les mesures de restrictions de déplacement et de commercialisation des produits végétaux qui en sont issus ont été levées.
C’est ainsi que pour protéger un acteur économique pourtant au minimum coupable de négligence voire délibérément en infraction, la Nouvelle-Calédonie est appelée à connaître une catastrophe écologique majeure : le Scarabée rhinocéros s’attaque notamment à la famille des palmiers. Nous devons donc nous attendre à ce que nos paysages changent radicalement via des atteintes irréversibles à notre biodiversité, notamment endémique : plus de palmiers, plus de cocotier, plus non plus de coprah, plus de carte postale touristique…
QUEL CALEDONIEN SENSE VEUT DE CELA ? Nous n’en connaissons point.
Nous sommes donc outrés que l’intérêt économique d’UN acteur puisse, avec la complicité d’un service officiel, conduire à pareille catastrophe.
La DAVAR-SIVAP en charge du contrôle zoo sanitaire aux frontières, a, une nouvelle fois failli gravement et doublement.
D’abord en n’interceptant pas les produits contaminés à l’entrée sur le territoire, ensuite en laissant diffuser l’envahisseur via la commercialisation de produits végétaux contaminés. Il s’avère en effet que la pépinière au centre de l’épidémie, continue à alimenter jardineries et particuliers et donc à diffuser le scarabée rhinocéros sur le territoire.
Le service nous dit que désormais, « il faut vivre avec ». Avec la désastreuse hiérarchisation des priorités du service, l’entrepreneur royalement indemnisé peut cependant continuer à disperser la peste.
Rappelons qu’en 2023 un budget de 128 millions a été consacré à la lutte contre la scarabée rhinocéros (pièges, perte d’exploitation, déplacement -très tardif !- d’un expert australien, communication…. Sans résultat. C’est donc un gros gaspillage d’argent public pour un gros échec. Mais qui donc a choisi la « stratégie » ? De quelles compétences était-il doté ? On est confondu par tant d’amateurisme.
Nous sommes aussi très en colère face à la complaisance du SIVAP. Les importations non réglementaires car non déclarées font de certaines entreprises des entreprises à haut risque.
C’est le cas de la pépinière que nous ciblons. Et le service en charge ne l’ignore pas…
En effet, il y a quelques années, elle était déjà l’épicentre de l’introduction du moustique Anophèle, vecteur du paludisme (1).
Le cadre réglementaire calédonien (délibération n° 238 du 15 décembre 2006), traitant de la bio sécurité internationale, interdit pourtant l’importation de produits à haut risque, mais à notre connaissance, jamais aucun professionnel n’a été sanctionné, au contraire des particuliers auxquels rien n’est passé… Pourquoi ce dangereux deux poids, deux mesures ?
Nous demandons avec insistance que ce qui aurait dû être fait le soit enfin. Les deux pépinières hautement contaminées doivent être mises en quarantaine durable (6 mois au moins) (et réévaluation fine avant levée de la mesure). L’ensemble des produits végétaux infestés ou susceptibles de l’être doit être brûlé (plants, composts, terreau…, et l’interdiction de déplacement-commercialisation de tout produit issu de ces deux sites, voire d’autres sites infestés, doit être décrétée et maintenue sur la même période (2).
Déjà aujourd’hui, des sociétés sont amenées à abattre des centaines de palmiers royaux, washingtonia, bismarckia, pour certains vieux de 40 ans… Un massacre devenu obligatoire !
La Nouvelle-Calédonie dispose d’un trésor inestimable de biodiversité avec au moins 39 espèces de palmiers endémiques appartenant à 16 genres dont 15 endémiques. Certaines ne sont connues que dans une seule localité et peuvent être qualifiées de très rares.
Ce serait une perte colossale pour la Nouvelle-Calédonie ET LE MONDE !
Nous refusons que ce trésor irremplaçable soit sacrifié sur l’hôtel des profits d’un acteur économique par la « grâce » d’un service incompétent et complaisant.
Nous disons donc non, nous ne voulons pas « vivre avec » Oryctes. Nous refusons d’envisager la résignation devant de tels enjeux de conservation.
Dans cette affaire, comme à son habitude, la DAVAR a choisi de préserver l’ « activité » au lieu de préserver l’intérêt général. Après tant et tant d’errements de sa part dans tant et tant de dossiers, il est temps pour nous de demander le démantèlement de ce service aux grandes responsabilités mais dont les dramatiques insuffisances sont légion.
Pour EPLP, Martine CORNAILLE
(1) Depuis 2017, plus de son plus d’image sur cette introduction. La plèbe ne mérite sans doute pas d’être informée...
(2) En 2007, confronté à un autre parasite des palmiers (papillon Paysandisai archon), le préfet des Alpes-Maritimes a interdit leur déplacement pendant un an, le temps de faire un état de lieux. Notons que, d’après les spécialistes, rien ne serait arrivé si les mesures qu’ils avaient préconisées avaient été appliquées dont l’interdiction d’importer des espèces à risques venant d’Egypte et d’Amérique du Sud. Ils pointent du doigt une administration laxiste et les « amicales » pressions de l’Organisation Mondiale du Commerce… Cieux différents mais mêmes causes, mêmes effets !