COMMUNIQUE DU 8 NOVEMBRE 2024
A partir du vendredi 8 novembre 2024 à 16 h 48, les femmes françaises travaillent GRATUITEMENT et ce, jusqu'à la fin de l'année (1).
Trois statistiques produites par l’INSEE permettent de mesurer les inégalités salariales femmes-hommes en France.
NB : 1) Mais que fait l’ISEE pour les Calédoniennes ?! Pas de mise à jour des données depuis 2022…
2) On subodore que la situation des femmes n’est pas plus enviable en Nouvelle-Calédonie…
Voici les chiffres 2024 de l’INSEE:
13,9 % (/ 15,4 % en 2023): c’est l’écart de salaire entre les hommes et les femmes à équivalent temps plein secteurs public et privé confondus pour les entreprises de plus de 10 salariés (l’ISEE donne 15% pour la Nouvelle-Calédonie en 202).
4% : c’est l’écart de salaire entre les hommes et les femmes à travail égal et compétence égale.
23% : c’est l’écart de salaire entre les hommes et les femmes tout temps de travail confondu. Cette statistique reflète les différences de volume de travail annuel, les femmes travaillant environ 3 fois plus souvent à temps partiel que les hommes (par choix ou non), et sont moins souvent en situation d’emploi au cours de l’année.
Explication ? Les femmes continuent d’assumer l’essentiel des tâches domestiques et des soins aux enfants, voire aux grands-parents. Aussi, congés maternité, congés parentaux, temps partiel (choisi ou non), aide aux parents vieillissants,… hachent les carrières. A cela s’ajoute la répartition genrée des métiers et le fait que les femmes sont plus nombreuses dans les professions moins bien rémunérées, comme le soin, l’entretien...
Il y a aussi le plafond de verre: il est plus difficile et plus long pour les femmes d’accéder aux postes de management, mieux payés.
Les inégalités salariales peuvent pourtant se résorber. Mais pour ce faire, il faut du courage aux politiques.
Nous leur proposons une mesure à coût zéro euro: conditionner l'accès des entreprises aux marchés publics et aux subventions au strict respect de l'égalité salariale.
Autre mesure efficace mais plus coûteuse: instaurer un congé parental équivalent pour les deux parents, mesure mise en place il y a plus de vingt ans en Suède.
Rappelons qu’en Nouvelle-Calédonie, la disparité du congé parental est encore énorme (seulement 11 jours pour les pères !).
Relevons qu’en début de carrière il n'y a pas vraiment d'écart de salaire entre les femmes et les hommes (en NC, elles sont même mieux payées que les hommes !). L'écart se creuse considérablement à l'âge où vient le premier enfant, soit vers 30-35 ans. Les hommes ont alors des promotions quand les femmes biberonnent et cet écart ne se résorbe jamais. CQFD !
Pour EPLP, Martine Cornaille
(1) C’était le 6 novembre 2023 à 11 h 25 et le 4 novembre 2022 à 9 h 10. Des progrès à tout petit pas…
A partir du vendredi 8 novembre 2024 à 16 h 48, les femmes françaises travaillent GRATUITEMENT et ce, jusqu'à la fin de l'année (1).
Trois statistiques produites par l’INSEE permettent de mesurer les inégalités salariales femmes-hommes en France.
NB : 1) Mais que fait l’ISEE pour les Calédoniennes ?! Pas de mise à jour des données depuis 2022…
2) On subodore que la situation des femmes n’est pas plus enviable en Nouvelle-Calédonie…
Voici les chiffres 2024 de l’INSEE:
13,9 % (/ 15,4 % en 2023): c’est l’écart de salaire entre les hommes et les femmes à équivalent temps plein secteurs public et privé confondus pour les entreprises de plus de 10 salariés (l’ISEE donne 15% pour la Nouvelle-Calédonie en 202).
4% : c’est l’écart de salaire entre les hommes et les femmes à travail égal et compétence égale.
23% : c’est l’écart de salaire entre les hommes et les femmes tout temps de travail confondu. Cette statistique reflète les différences de volume de travail annuel, les femmes travaillant environ 3 fois plus souvent à temps partiel que les hommes (par choix ou non), et sont moins souvent en situation d’emploi au cours de l’année.
Explication ? Les femmes continuent d’assumer l’essentiel des tâches domestiques et des soins aux enfants, voire aux grands-parents. Aussi, congés maternité, congés parentaux, temps partiel (choisi ou non), aide aux parents vieillissants,… hachent les carrières. A cela s’ajoute la répartition genrée des métiers et le fait que les femmes sont plus nombreuses dans les professions moins bien rémunérées, comme le soin, l’entretien...
Il y a aussi le plafond de verre: il est plus difficile et plus long pour les femmes d’accéder aux postes de management, mieux payés.
Les inégalités salariales peuvent pourtant se résorber. Mais pour ce faire, il faut du courage aux politiques.
Nous leur proposons une mesure à coût zéro euro: conditionner l'accès des entreprises aux marchés publics et aux subventions au strict respect de l'égalité salariale.
Autre mesure efficace mais plus coûteuse: instaurer un congé parental équivalent pour les deux parents, mesure mise en place il y a plus de vingt ans en Suède.
Rappelons qu’en Nouvelle-Calédonie, la disparité du congé parental est encore énorme (seulement 11 jours pour les pères !).
Relevons qu’en début de carrière il n'y a pas vraiment d'écart de salaire entre les femmes et les hommes (en NC, elles sont même mieux payées que les hommes !). L'écart se creuse considérablement à l'âge où vient le premier enfant, soit vers 30-35 ans. Les hommes ont alors des promotions quand les femmes biberonnent et cet écart ne se résorbe jamais. CQFD !
Pour EPLP, Martine Cornaille
(1) C’était le 6 novembre 2023 à 11 h 25 et le 4 novembre 2022 à 9 h 10. Des progrès à tout petit pas…