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Le « cirque » continue

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Dernière mise à jour :
Le « cirque » continue COMMUNIQUE DU 1er OCTOBRE 2024

Octobre rose 2024 : le « cirque » continue !

C’est la 30ème édition et le cancer du sein ne recule pas, au contraire !
C’est pourquoi EPLP invite A NOUVEAU « ceux en charge » à intégrer les facteurs environnementaux dans la lutte contre le cancer du sein…
En effet, les désastreuses campagnes Octobre rose se focalisent uniquement sur le très controversé dépistage organisé du cancer du sein par mammographie (1) et, accessoirement, sur la sensibilisation aux facteurs de risques individuels (tabac, alcool, surpoids, sédentarité notamment). Pourtant, les données scientifiques sont indiscutablement en faveur de l’association entre cancer du sein et exposition à divers polluants de l’air ou de l’eau, aux pesticides, aux plastiques et autres substances dites « éternelles »....

Nous savons ainsi que des centaines de produits chimiques présents dans notre environnement (ex. phtalates, bisphénols, retardateurs de flamme, PFAS, dioxines…;), dont certains perturbateurs endocriniens, sont bel et bien impliqués dans la genèse, le développement et l’agressivité du cancer du sein (2).
Nous savons également que leur impact peut être transgénérationnel: l’exposition à des perturbateurs endocriniens constitue un facteur de risque pour la mère, mais également pour l’enfant (rappelons-nous le distilbène, le DDT… ).
Autant d’excellentes raisons d’agir vite et fort !

La prise en compte des polluants chimiques dans la lutte contre le cancer du sein est d’autant plus évidente qu’il est possible d’agir sur ces facteurs: leur présence dans notre environnement peut être diminuée par la mise en œuvre de politiques publiques adaptées.
Et il y a urgence à agir puisque les travaux du Centre International de Recherche sur le Cancer prévoient une importante augmentation des cas de cancers du sein d'ici 2050, avec des projections à 75 400 cas et 20 100 décès par an en France, contre 65 700 cas et 14 700 décès aujourd’hui. Au niveau mondial, le nombre de cas annuels croîtrait de 2,6 à 3,5 millions (https://gco.iarc.fr/en).

Il est donc grand temps de cesser d’ « amuser la galerie » et de mener une politique ambitieuse de lutte contre le cancer du sein intégrant les causes environnementales !

Nous interpelons donc les élus calédoniens et les différents agences et services du gouvernement (ASSNC, DASS, DAVAR, DIMENC) et provinciaux (3DT mais aussi PROMOSUD…;) pour qu’ils nous disent « à quand la fin des autorisations de pesticides et biocides classés CMRP, T et T+, à quand le durcissement des normes de qualité de l’air, la lutte contre les polluants éternels, la règlementation des additifs alimentaires…, les contrôles stricts le cas échéant suivis de sévères sanctions… » ?

NB : Rappelons que nous avons tenté de rallier à notre vision la « Ligue contre le cancer » calédonienne qui a décliné… Ah subvention quand tu nous tiens !
Pour EPLP, Martine Cornaille

(1) EPLP a dû engager un contentieux contre le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie pour obtenir les évaluations réglementaires de ces campagnes de dépistage. EPLP veut en effet savoir si ces campagnes protègent les femmes participantes ou pas. Le dossier est « pendant » devant la Cour d’Appel de Paris: le gouvernement n’a pas encore répondu à la requête d’appel depuis 1 an !!!!
(2) Une étude récente identifie 920 substances impliquées dans les cancers du sein. Cf Kay JE, Brody JG, Schwarzman M, Rudel RA.Application of the Key Characteristics Framework to Identify Potential Breast Carcinogens Using Publicly Available in Vivo, in Vitro, and in Silico Data. Environ Health Perspect. 2024 Jan; 12(1):17002.