par Ensemble Pour La Planète
et UFC Que Choisir
Arguments :
- Les dangers des pesticides pour notre santé sont démontrés plusieurs années par des études scientifiques, - En mai 2004, un collectif de médecins et des chercheurs lance un cri d'alerte « L'Appel de Paris » : « La pollution chimique constitue une menace grave pour l'enfant et pour la survie de l'homme »,
- Le Ministère de l'Agriculture dresse une liste des substances les plus nocives, dont les CMR : cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques (Journal Officiel, décembre 2006),
- 2006 : la France Métropolitaine s'engage à réduire de 50% d'ici 2009 les ventes des substances les plus toxiques. - La Commission européenne s'emploie également à réduire et à harmoniser les pesticides homologués pour mieux contrôler ces produits dangereux. En Nouvelle-Calédonie, - Les homologations de pesticides n'ont cessé de croître (plusieurs centaines sont homologués actuelle- ment) et leurs importations également,
- Nous détenons le triste record mondial des cancers de la thyroïde ; d'autres cas de tumeurs, en particulier chez les enfants, sont anormalement fréquents et progressent rapidement,
- Des analyses de résidus de pesticides sur fruits/légumes ont montré des doses inacceptables ( dépassement des LMR autorisées ) ainsi que la présence anormale de produits interdits.
Il est urgent de réagir
Demandes :
- Interdire sans délai d'importer, vendre, utiliser des dizaines de pesticides très toxiques, homologués en Nouvelle-Calédonie alors qu'ils sont sans AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) en Métropole,
- Mettre en place un dispositif pour le RETRAIT des produits chimiques périmés/non utilisés ( collecte et neutralisation en toute sécurité ), - Faire appliquer la réglementation existante sur la Vente, l'Utilisation, et le Stockage des substances vénéneuses : faire tenir un registre par les distributeurs, entreposer sous clé, limiter la vente aux professionnels, contrôler les reconditionnements,
- Mieux protéger, informer et associer le public :
Diversifier les échantillons de fruits/légumes prélevés pour surveiller le respect des Limites Maximales de Résidus (LMR) de pesticides ; Publier rapidement tous les résultats et les mesures effectives prises en cas de dépassement ; Adopter les LMR européennes, plus précises (en les adaptant à notre contexte) ;
- Faire participer des associations (défense des consommateurs, protection de l'environnement) à la commission d'homologation des produits phytosanitaires ;
- Assurer une formation obligatoire pour tous les professionnels utilisateurs de produits phyto- sanitaires toxiques ; notamment les agriculteurs, avec mise en place d'un répertoire des produits homologués, précisant les conditions d'utilisation par culture et les dosages à respecter ;
- Mettre en place avec la DAVAR et la Chambre d'Agriculture un plan de réduction des pesticides et un plan d'aide pour développer des filières alternatives (comme l'agriculture biologique).
Point d'information :
Le 2 octobre, les représentants du gouvernement pour la santé et l'agriculture ont reçu les délégations des associations, afin de convenir d'une méthode de travail visant à satisfaire à terme leurs demandes, dont la légitimité n'a pas été contestée. Trois groupes de travail ont été constitués par la Davar, la Dass et la Chambre d'Agriculture.
La prochaine séance du comité consultatif d'homologation des produits phytosanitaires se tiendra fin novembre et doit associer, à titre consultatif, des représentants des deux associations.
EPLP - UFC Que Choisir