A Monsieur le Directeur de la DAVAR
Objet : pesticides et LMR
Monsieur le Directeur,
En réponse à votre courrier du 19 novembre, reçu trop tard pour qu'il en soit tenu compte dans notre communiqué :
Pommes de terre : suite à vos précisions, nous saisirons la DAE pour mieux veiller au respect des règles d'étiquetage distinguant productions locales et importées.
Pas de danger pour les consommateurs ?
Nous ne partageons pas votre analyse. De bonnes pratiques agricoles devraient conduire à mettre en marché des produits sans résidus décelables et non avec des taux frisant ou dépassant les limites maximales (LMR), surtout s'il y en a plusieurs à la fois (effet cocktail ) : les doses s'ajoutent alors, et les effets peuvent même se multiplier.
Carbendazyme : ce dépassement important est révélateur d'une situation globale alarmante, à laquelle nos décideurs tardent à réagir efficacement. Nous voudrions pouvoir comprendre :
- pourquoi en dix ans, le taux général de mortalité en Nouvelle Calédonie ayant diminué de 8%, celui dû aux tumeurs a progressé de 20% ? et celui des maladies endocriniennes a doublé ?
- comment on peut trouver satisfaisants des résultats avec près de 10% des LMR dépassées
- comment des LMR déterminées avec rigueur, peuvent elles varier autant ( 1 à 50) d'un pays à l'autre ?
- si le carbendazyme est peu dangereux, pourquoi a t-il été interdit en France ?
- pourquoi invoquer une concurrence déloyale par l'importation : au contraire, des fruits et légumes locaux plus sains seront davantage consommés ! Mais les produits importés doivent faire l'objet de contrôles au même titre : pas de discrimination en matière de protection sanitaire.
Plan de surveillance/contrôle
Nous sommes prêts à participer à la définition/application d'une démarche qui doit être plus rigoureuse.
Aucune sanction depuis 12 ans bien qu'elles soient annoncées par la délibération 113/CP du 18/10/96.
A qui fera t-on croire qu'aucun abus n'a été commis sur cette période ? Nous avons donc quelques raisons de nous méfier des effets d'annonces.
Carbendazyme : nous sommes surpris du constat d'un taux de résidus dix fois supérieur à ceux trouvés par vos services (d'ailleurs trop tard pour avoir un réel effet pédagogique).
Nous souhaitons que soit trouvée une explication à cet écart important.