Objet : épandages malathion / LAV
Depuis 2007, EPLP sensibilise les pouvoirs publics aux effets néfastes, sanitaires et environnementaux, des épandages d’insecticides dans le cadre de la LAV (lutte anti-vectorielle). En vain ou presque…
Après 7 ans d’explications et de patience, EPLP s’est résigné à présenter voici quelques mois deux requêtes au Tribunal administratif de Nouvelle-Calédonie pour demander au juge d’annuler le refus implicite du gouvernement et de la mairie de Nouméa d’interdire les épandages de malathion.
Ces recours ont été audiencés le jeudi 12 mars dernier et le jugement devrait être rendu demain jeudi 26 mars 2015.
Le 12 mars, les conclusions du rapporteur public allaient dans le sens du rejet de nos requêtes et ce, bien que nous ayons indiqué que de TOUS les territoires ultramarins français (Martinique, Guadeloupe, Réunion, Mayotte, Polynésie -la Guyane avait obtenu une dérogation très controversée de 180 jours), SEULE la NC autorisait les épandages de cette substance classée selon nos sources comme étant parmi les plus toxiques qui soient (statut de PAN BAD ACTOR) et ce, alors même que tous ces territoires sont exposés aux mêmes risques en matière d’arboviroses (dengue, zika, chikungunya). En conséquence, nous demandions une étude bénéfice-risque CALÉDONIENNE à même de démontrer que la situation prévalant dans notre pays justifiait cet usage « hors norme ».
A l’appui de notre demande, nous rappelions aussi que le malathion n’a pas d’autorisation biocide en Union européenne et que l’hexagone réserve ses usages agricoles à des lieux CLOS (vans de transport d’animaux et silos de stockage de grains) avec des délais de ré entrée de 24 à 48 heures pendant que la NC autorise son usage en zone URBAINE !
Compte tenu de la récente déclaration de l’IARC (agence du cancer issue de l’OMS) de classer le malathion en catégorie 2A soit « cancérogène probable », notre conseil, Maître Charlier a déposé hier une note en délibéré au tribunal administratif. En effet, nous espérons que dans ce contexte, le juge ré ouvrira le dossier et/ou ne donnera pas suite favorable aux conclusions du rapporteur public.
A défaut, EPLP se pourvoira en appel (sauf à ce que la NC prenne les mesures nécessaires et ne défende plus l’indéfendable…).
Nous ne manquerons pas de vous faire part de la décision du juge demain.
Pour EPLP, la Présidente,
Martine Cornaille