Le glyphosate c’est la substance active TRES CONTROVERSEE (1) contenue dans l’herbicide vedette de Monsanto, le ROUNDUP.
Cette substance active est rencontrée dans nombre d’autres produits commerciaux en vente libre en NC (2).
Le 22 mars 2015, suite au classement du glyphosate en catégorie 2A (= cancérogène probable) par le CIRC (agence de l’OMS spécialisée dans le cancer), EPLP publiait un communiqué dénonçant l’usage abusif de cette molécule en NC en 2015 et demandait au gouvernement des mesures élémentaires de précaution et de bon sens (3).
En vain…
Pour 2016, le mémento de la DAVAR récemment publié croisé aux statistiques de l’ISEE NC nous en apprennent de belles au sujet du glyphosate !
En 2016, ce sont 51.455 Tonnes d’herbicides dont 29.7 Tonnes à usage agricole qui ont été importés en Nouvelle-Calédonie et 21.755 Tonnes à usage jardin et collectivités.
Sur les 29.7 T à usage agricole, 24.748 T étaient à base de glyphosate.
Les 21.755 Tonnes à usage jardin sont quasi exclusivement à base de glyphosate.
Au total ce sont donc 46 Tonnes soit 46 mille litres de glyphosate (4) qui ont été répandus dans notre pays en un an !
QUARANTE SIX MILLE LITRES PAR AN !
A l’adresse du gouvernement : n’est-il pas temps d’agir ?
En attendant, et puisque l’on sait qu’il faudra attendre encore, Calédoniens, boycottez les herbicides à base de glyphosate !
Pour EPLP, la Présidente, Martine Cornaille
(1) La polémique n’en finit plus en Union européenne et en France relativement à la cancérogénicité du glyphosate et aux « Monsanto papers » qui révèlent
que la firme américaine a organisé la « fabrique du doute » en faisant paraître des articles écrits par ses employés et signés par des scientifiques pour contrer les informations dénonçant la toxicité du glyphosate.
(2) En NC, et vous remarquerez l’effort de dénomination poétique, on a, pour usages agricoles : Titan, Basta, Glyphos, Polaris, Robust, Eradicator…
(3) Cf notre communiqué de presse du 22 avril 2015 «cancérogénicité du glyphosate» :
« Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), agence cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l’a classé le 20 mars 2015 dans la catégorie 2A cancérogène probable.
On le trouve en vente libre en superettes, supermarchés et jardineries.
EPLP demande au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie de prendre toute mesure utile afin que les pesticides reconnus comme cancérogènes « probables » ou « possibles » par le CIRC, ne soient pas en vente libre pour les particuliers.
Ces derniers n’ayant pas tous le même niveau d’information en la matière et n’étant pas astreints par le code du travail à mettre en oeuvre des prescriptions de sécurité (port de gants, de masques, d’équipement de protection individuelle = EPI, aération des locaux etc.), nous estimons que le principe de prévention doit s’appliquer.
De ce fait, en attendant de les voir totalement interdits, les produits contenant ces substances doivent être réservés à la vente sur demande expresse en jardineries et faire l’objet de conseils adaptés délivrés par des professionnels.
D’autre part, les collectivités qui les utilisent dans l’entretien des voieries, des parcs et jardins, doivent être sensibilisées au fait que des contacts étroits peuvent se produire entre ces substances et le public, particulièrement celui des enfants, ce qui devrait les conduire à en abandonner l’usage ».
(4) à des concentrations variées