A propos du « discours » 2017 de la Chambre d’agriculture de la Nouvelle-Calédonie sur la qualité sanitaire des productions végétales calédoniennes
C’EST MAL PARTI POUR LE CONTRAT DE CONFIANCE !
Dans son numéro d’août 2017 de « La Calédonie agricole » (1), la Chambre d’agriculture de Nouvelle Calédonie (CANC) dénonçait le « harcèlement juridique » d’EPLP l’estimant « insupportable » et responsable de pénuries de produits phyto (lorsque l’on sait que 260 sont déjà homologués en NC, on a peur ! Que serait en effet une situation de non pénurie ????).
Au passage, le président Pasco déclarait sans rire que « nos agriculteurs s’alignent sur les exigences de la réglementation la plus drastique au monde, la réglementation européenne ».
Nous le renvoyons à quelques évidences réglementaires calédoniennes:
- au travers du corpus de textes adoptés début 2017, il existe les possibilités « d’extension aux cultures associées» mais surtout « d’extension d’usage » (article Lp 252-19). Dans les deux cas, il n’y a pas eu d’évaluation des impacts sanitaires et environnementaux par les fabricants, ce que ne saurait accepter l’Europe (au contraire de la NC !)…
- il y a légalisation de dangereuses procédures dérogatoires pour le gouvernement (articles Lp 252-11 et Lp 252-21)
- l’arrêté n° 2017-1045/GNC du 16 mai 2017 fixe la liste des pays de référence pour les produits phytopharmaceutiques à usage agricole et à usage jardin : quand on sait que la toxicité des substances actives dépend aussi fortement des adjuvants auxquels elles sont associées, on peut craindre le pire (2)
- la délibération n°113/CP du 18 octobre 1996relative aux teneurs maximales en résidus de pesticides admissibles sur ou dans certains produits d’origine végétale fait référence au Codex alimentarius et pas aux normes de l’Union européenne…
- les productions locales ne sont pas plus surveillées que les productions nationales, loin s’en faut (cf tableau 1)
- faute d’avoir un échantillonnage représentatif de ses productions, la NC ne peut pas se targuer d’avoir, via les plans de surveillance et de contrôle (dits PSPC) de la DAVAR (que NOUS contribuables finançons année après année dans les mêmes conditions, nos « revendications » restant sans réponse et surtout sans prise en compte…), une image fidèle de la qualité sanitaire des productions calédoniennes.
- salade, tomate, riz (7), melon, chou de Chine à 2 résidus (dont une SA non homologuée pour ce dernier)
- concombre à 2 résidus avec un dépassement de LMR (limite maximale de résidu)
- salade à 4 résidus !!!!
- fraise à 3 ou 5 résidus !!!!
- …