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Pesticides agricoles : le CES demande une réforme urgente

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Pesticides agricoles : le CES demande une réforme urgente

Pesticides agricoles

Une réforme est nécessaire : laquelle ? et quand ?

Le Conseil économique et social de la Nouvelle-Calédonie vient d’approuver à l’unanimité un rapport sur l’utilisation des engrais et des pesticides dans l’agriculture calédonienne. Ensemble pour la Planète se réjouit de voir reconnues : a) l’importance des filières BIO et intégrée, qui « s’imposent pour le devenir de notre agriculture et des générations futures » ; souvenons nous : il y a peu le bio était réservé aux intégristes ... ou aux doux rêveurs ! b) la nécessité urgente de réformer la réglementation des pesticides agricoles : autorisations d’importation, commercialisation, utilisation, élimination des déchets ; c’est bien ce que EPLP demande depuis 2007.

Mais combien d’années encore entre un vœu du CES et les décisions gouvernementales, puis leur mise en œuvre effective ? D’après la Davar, un projet de délibération a été rédigé par les services techniques, et n’attend (depuis … plus d’un an) que le feu vert des politiques !

Or ces derniers semblent peu pressés de faire examiner par le Congrès un texte indigeste avec des avancées, certes, mais aussi des dispositions très contestables ; en outre l’extrême complexité risque de poser des problèmes à l’application. Sans pouvoir commenter les détails du projet actuel, car il ne nous a toujours pas été communiqué, EPLP peut affirmer : il était et il reste possible de faire bien plus simple et bien plus vite.

Par exemple, il convient en priorité de redéfinir la composition du comité consultatif (CCPV), scandaleusement déséquilibré au détriment des services techniques et des associations dont le souci est de protéger la santé humaine et la Nature ; et de fixer un délai de retrait pour les molécules dont la toxicité ou l’écotoxicité s’avèrent inacceptables.

De même l’on aurait dû procéder à la mise à jour de la délibération fixant les limites de résidus dans les fruits et légumes, afin d’inclure les molécules arrivées sur le marché ces quinze dernières années !

Tout cela est regrettable. L’adoption de quelques mesures aurait suffi à éviter bien des « polémiques » et des actions en justice - dont les conclusions n’ont pas grandi l’image des gouvernements successifs.

Le rapport du CES souligne : « la médiatisation  de cette problématique par les associations a accéléré la mise  en place d’une réforme ». EPLP prend volontiers acte de cette reconnaissance, tout en observant qu’après quatre ans de médiatisation, aucune réforme n’a été lancée. Nous pourrions donc, toujours au nom de l’intérêt général, donner bientôt une nouvelle impulsion...

Pour EPLP, Didier Gasse (10 octobre 2011)