La récente décision de justice de SUSPENDRE les homologations de pesticides à usage agricole fait progresser sur le Territoire l’application du principe de précaution (inscrit dans la Charte de l’Environnement) et la prise en compte des conditions pratiques d’emploi des pesticides.
Suite à un 1er recours (mai 2010) d’EPLP devant le tribunal administratif, le gouvernement avait du régulariser en août les homologations de tous les pesticides agricoles utilisés en Nouvelle-Calédonie.
A cette occasion il avait éliminé, certes discrètement, une vingtaine de molécules hypertoxiques dont EPLP demandait instamment la suppression. C’était déjà une avancée significative.
Cependant il reste du chemin à parcourir pour assainir nos campagnes et nos assiettes ...
EPLP avait souhaité un examen systématique, minutieux sur les centaines de pesticides autorisés.
Faute d’être entendus, nous l’avons fait nous mêmes, dans la mesure de nos modestes moyens. Nous avons pu découvrir que, pour des molécules très dangereuses, signalées par des organismes de référence :
EPLP avait souhaité un examen systématique, minutieux sur les centaines de pesticides autorisés.
Faute d’être entendus, nous l’avons fait nous mêmes, dans la mesure de nos modestes moyens. Nous avons pu découvrir que, pour des molécules très dangereuses, signalées par des organismes de référence :
- 2 d’entre elles ( Cyhexatin, Propachlore) ont été homologuée au mépris de la réglementation officielle,
- surtout 2 autres ( Malathion, Methomyl ) n’ont été réautorisées en Europe/France qu’avec des précautions (doses réduites, pas sur certaines cultures, équipements de protection renforcés..) non reprises localement
- 2 autres enfin ( Bifenthrine, Etridiazole ) ont été retirées du marché européen.
EPLP a d’abord tenté de faire rectifier « à l’amiable » ces anomalies ; puis a déposé en décembre un 2° recours en justice pour faire appliquer la Charte l’Environnement, à valeur constitutionnelle, et de son principe de précaution.
Le tribunal administratif vient de nous donner largement raison en suspendant d’urgence les autorisations pour 4 molécules. Nous nous en réjouissons ; c’est avec confiance que nous attendons la décision qui sera prise sur le fond, dans quelques mois.
Les débats ont fait ressortir que dans la procédure d’homologation de POISONS - dont l’extrême toxicité est avérée – l’administration en charge du dossier a pour le moins manqué de rigueur ; et surtout que sa perception des priorités et des risques encourus n’a pas encore basculé : ce sont toujours des (pseudo) intérêts économiques à court terme qui sont mis en avant.
Une nouvelle réglementation des pesticides à usage agricole (PPUA) est en préparation. Elle nous inquiète sur des points fondamentaux et nous avons demandé à être entendus par le Congrès.
Parlons bilan ! En 18 mois, EPLP a engagé et « gagné » trois recours sur la problématique des pesticides.
Nous voyons là une preuve éclatante d’être dans le vrai et cela constitue un formidable encouragement.
Ensemble, nous serons plus forts…