Grande salle de conférence de la CPS, de 13h à 14.30h, mercredi 6 novembre 2013.
Présenté par Dr Jérémie Langlet.
Chercheur, Laboratoire de Référence des Norovirus / Virologie Alimentaire et Environnementale Research scientist, Environmental & Food Virology Laboratory / Norovirus Reference Laboratory
ESR (Institute of Environmental Science & Research), Kenepuru Science Centre 34 Kenepuru Drive │Porirua 5240 │ New Zealand Aotearoa
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Jeremie.Langlet@esr.cri.nz www.esr.cri.nz
Les gastro-entérites virales représentent en termes de fréquence la deuxième cause de morbidité après les infections respiratoires et sont responsables d’un impact économique important entraînant des dépenses médicales considérables. Parmi les virus entériques pathogènes, les norovirus sont l’une des causes principales de gastro-entérites dans le monde, toutes tranches d’âge confondues, et ils sont responsables de la majorité des infections alimentaires d’origine virale dans les pays développés.
Les virus entériques sont excrétés en concentrations très élevées dans les matières fécales des individus infectés : 100 milliards de virus par gramme de selles peuvent être excrétés et ce, pendant plusieurs semaines après la fin des symptômes. Les norovirus, ainsi que les autres virus entériques pathogènes, entrent dans les eaux environnementales via le déchargement des eaux usées (traitées ou non) dans l’environnement. Dans le milieu extérieur, ils peuvent persister pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois. Ces virus sont particulièrement résistants aux agents de désinfection (chlore, ozone, rayonnement UV, température).
Due à leur faible dose infectieuse (environ 10 particules virales), les virus entériques posent un réel problème de santé publique en cas de contamination de l’eau potable, de l’eau de baignade ou encore des eaux de conchyliculture.
Réduire les épidémies dues à la contamination des eaux environnementales, de l’eau potable et des aliments est un enjeu majeur de santé publique et économique.
Jérémie Langlet présentera les résultats du projet « Détection des virus entériques pathogènes en Nouvelle-Calédonie » qu’il a dirigé de 2012 à 2013. Le projet a montré que la majorité des virus entériques pathogènes circulent non seulement dans la population néo-calédonienne mais également dans l’environnement, à des concentrations pouvant poser un problème de santé publique pour la population. La présentation sera suivie d’une session de questions-réponses.