La suppression des péages VDO et VDE
A l’heure où EPLP propose dans le cadre de l’élaboration du Schéma énergie-climat de la Nouvelle-Calédonie, l’instauration d’un péage urbain à Nouméa, modulable en fonction de l’horaire (plages creuses à tarif réduit) et du nombre d’occupants du véhicule (jusqu’à l’exonération totale pour les véhicules « remplis » et tous les types de transport en commun), nous apprenons que la Province sud supprime les péages des VDE et VDO.
Il nous apparaît que ce faisant, non seulement la province se prive de recettes qui lui seraient fort utiles pour le financement de leur entretien ou pour instaurer ENFIN la gratuité des transports en commun demandée par EPLP, mais en plus, elle fait la démonstration que ses dirigeants n’ont intégré ni la justice sociale (elle aurait consisté à aider d’abord les plus démunis ne disposant pas de véhicule) ni la nécessité de changer de paradigme en matière de déplacements...
Après la suppression sans discrimination de la vignette automobile (déjà !), la construction de l’échangeur de l’Etrier, le réaménagement du rond-point Berthelot, et quelques autres perles à plus d’un milliard chacune, voilà la suppression des péages !
Décidément ceux qui nous gouvernent nous font parcourir un long chemin de croix avant l’abandon du « tout voiture ».
Rappelons que l’ordre de priorité des déplacements autour duquel l’urbanisation doit se faire est pour nous le suivant :
- Les piétons
- Les cyclistes
- Les transports en commun
- Les véhicules de transports de marchandises
- Les véhicules particuliers.
Il n’est donc pas question d’augmenter les capacités routières urbaines mais bien de les réduire.
Il n’est pas non plus question d’étalement urbain mais de densification (et le PUD de Nouméa est à cet égard catastrophique...).
Il n’est cependant pas question d’exclure les Calédoniens de leur capitale mais d’en limiter le plus possible le nombre de véhicules et le signal coût d’utilisation de la voiture doit être fort.
Où l’on voit qu’il ne peut être question de continuer « comme avant »… Et pourtant c’est bien ce à quoi l’on assiste !
Pour EPLP, la présidente Martine Cornaille
Communiqué de presse du 19 juin 2013