Journée Mondiale contre le Réchauffement Climatique
Samedi 8 décembre en Nouvelle-Calédonie : Tôt le matin, l' on pouvait voir une cinquantaine d'organisateurs, pour la plupart des membres d'Ensemble Pour La Planète, en train d'installer des stands autour du kiosque à musique, Place des cocotiers à Nouméa. Ensemble Pour La Planète est une ONG non lucrative qui regroupe 19 autres associations ayant toutes la défense de l'environnement parmi leurs objectif s statutaires. Parmi les stands : panneaux solaires, éoliennes, poubelles à tri sélectif, vélos électriques, distillateur d'eau de mer, appareils à compost. Les six sites de Nouvelle-Calédonie proposés au classement pour le Patrimoine Mondial (Unesco) étaient exposés par l'association Corail Vivant.. Roger Talamona parla des effets du réchauffement global sur l'agriculture, en particulier sur les letchis et les mangues ( Il n'y aura pas de letchis cette année car nous n'avons pas eu en mai le « coup de froid » qui permet au cycle fruitier de démarrer ). Il insista sur l'importance de planter massivement, afin de créer 3 000 emplois et d'absorber les émissions de CO2. Sarimin BOENGKIH est pour sa part intervenu sur le problème de la montée des océans et sur les répercussions qu'elle risque d'avoir sur Ouvéa, un atoll, dépendance de la Nouvelle-Calédonie, sur lequel vivent 3.000 personnes. Boualem Benkoussa parla de la crise pétrolière, et de la nécessité de réduire notre dépendance à l'égard des énergies fossiles. Raphael Mapou, secrétaire de Rheebu Nuu, groupe autochtone très actif dans le combat contre le gigantesque projet industriel et minier ( nickel et cobalt ) du sud du pays, dénonça les dispositions financières qui avantagent outrageusement les industriels du nickel en N. Calédonie pour leur fourniture en électricité ; il lista les mesures à prendre au nom de l'équité et de la réduction des pollutions. Valery Pasco, le président d'EPLP, parla de la crise de l'énergie et de ses caractéristiques en N. Calédonie, notamment de la triple dépendance subie par le pays du fait du nickel ; il traça les axes d'une autre politique énergétique et économique du pays. Paul Wamo dénonça avec force et talent la civilisation du béton. Une troupe de danse brésilienne a fourni un intermède riche en couleurs et en rythmes, puis l'on a évoqué la convention de Bali et les sombres perspectives pour la forêt amazonienne. Le temps superbe incitait à profiter du lagon. Pourtant plusieurs centaines de personnes sont venues tout au long de la matinée pour s'informer et soutenir notre action. Ce n'est qu'un début...