Lire également le dossier du 4 novembre 2009 de FNEA quelques semaines d’un accord mondial sur le climat à Copenhague, les difficultés à s’accorder sur des objectifs ambitieux de réduction des gaz à effet de serre suscitent un grand intérêt pour des solutions palliatives. Parmi elles, la capture et le stockage artificiel souterrain de CO2, qui va faire l’objet cette semaine du 3ème Colloque International à la Cité des Sciences et de l’Industrie. Selon l’ADEME, c’est une « filière prioritaire parmi la grande panoplie actuelle des filières vertes ». Réaction de FNE.
Stockage artificiel du carbone : une nouvelle usine à gaz ?
Des expérimentations d’enfouissement de carbone sont en cours sur le territoire français, alors même que leur coût énergétique est considérable, leur efficacité inconnue et les risques de fuites sous-estimés. Ces techniques visent à capturer le CO2 émis par des sites pétroliers ou industriels pour l’injecter en sous-sol. Elles font d’ores et déjà l’objet de subventions publiques faramineuses ; 26 millions d’euros contre seulement 4 pour l’éolien et la géothermie.
Sébastien Genest, président de FNE, s’inquiète : « Investir dans des technologies coûteuses et encore balbutiantes relève de l’irrationnel face à l’urgence climatique actuelle. » Arnaud Gossement, porte parole de FNE, ajoute : « Mettre du carbone sous le tapis ou dans un grand trou ne permet pas de réduire nos émissions mais simplement de différer, voire même d’aggraver le problème. Observons la nature plutôt que ces mirages industriels».
Le stockage artificiel du CO2, fausse bonne idée
Certains proposent de réduire nos émissions de CO2 par un plan d'enfouissement et de stockage sous-terrain (chez nous dans les péridotites). Voila donc la réaction d'Arnaud Gossement avocat en droit sur cette "usine à gaz" . Arnaud Gossement est également avocat de "France Nature Environnement (FNE)".