Sur un terrain de Païta dont on pense qu’il appartient à un proche parent du maire, se trouve un stock de déchets dangereux, batteries et D3E notamment (1), stock que nous estimons à une trentaine de tonnes ce qui n’est pas rien...
Nous dénonçons le caractère illégal (3) de ce stockage et sa formidable dangerosité.
En effet…
Batteries et déchets électroniques, polluants et toxiques, ne doivent être ni mélangés aux ordures ménagères, ni abandonnés, ni enfouis, ni brûlés.
Ils contiennent des produits chimiques dangereux (sous formes de poussières, de gaz, de vapeurs ou de liquides), tels que métaux (plomb, mercure, terres rares, or…), retardateurs de flamme bromés, substances halogénées, fluides frigorigènes, fibres…
Ils peuvent provoquer des irritations, des brûlures, des intoxications aiguës ou chroniques. Certains sont des perturbateurs endocriniens ou des cancérogènes (4).
Les D3E contiennent aussi des agents biologiques pathogènes, présents dans les appareils d’hygiène usagés, les réfrigérateurs, les sacs d’aspirateurs, les filtres de climatiseurs… Ils peuvent provoquer des affections respiratoires ou digestives.
L’acide très corrosif des batteries usagées doit être neutralisé. Les produits qui les composent (plomb, plastique, etc.) doivent être récupérés (5).
Enfin, les fluides frigorigènes des appareils à froid sont de puissants gaz à effet de serre parfois aussi destructeurs de la couche d’ozone, qu’il convient de récupérer.
En cas de mauvaise gestion de ces déchets dangereux, leurs éléments toxiques se libèrent dans l’atmosphère, l’eau –de surface et souterraine-, les sols, entraînant d’importants dégâts pour l’Homme et l’environnement.
Afin de réduire les impacts sanitaires et environnementaux de ces déchets, une filière de collecte réglementée a été mise en place en province sud (6).
La dépollution de ces déchets passe par des installations adaptées et nécessite des équipements et des procédés industriels spécialisés.
La gestion des déchets impose à son producteur/détenteur des obligations dont le non-respect peut entraîner de graves sanctions civiles et pénales.
Mais la manne financière des éco participations ne manque pas d’attiser de vilaines convoitises…
C’est ainsi que l’on peut craindre…
Leur détournement
En Europe, certains prestataires de recyclage prétendent traiter-recycler des déchets soumis à REP et récupèrent les sommes prévues pour le recyclage sans en supporter le coût (cf exemples britanniques dans le documentaire « La tragédie électronique »). Qu’en est-il en NC ?
La traçabilité des déchets collectés doit être assurée via la tenue de bordereaux de collecte. Sont-ils complétés et vérifiés ici ?
La revente de métaux
Des trafiquants peuvent revendre les métaux facilement récupérables, au poids, et se débarrasser du reste (dans des décharges sauvages, comme en Espagne dans le documentaire « La tragédie électronique »).
Les freins à pareils trafics :
- le contrôle vigilant des filières déchets ainsi que des ventes de métaux ferreux et non ferreux. Existe-t-il seulement en NC ?
- le renforcement des sanctions et leur application sans faille (une « police des déchets » est en gestation depuis… 9 ans !)…
- les produits blancs ou appareils électroménagers, qui recouvrent les appareils de lavage (lave-linge ou lave-vaisselle), de cuisson (four), de conservation (réfrigérateur) et de préparation culinaire ;
- les produits bruns, qui regroupent les appareils audiovisuels (TV, lecteur DVD, HI-FI) ;
- les produits gris, qui comprennent les équipements informatiques et de bureautiques (micro-ordinateur, téléphone) ;
- les produits d’éclairage ;
- et les autres équipements électriques et électroniques (jouet, dispositifs médicaux…).