Pour aménager une verse à stérile et exploiter la mine jusqu’en 2015, la société Vale Nouvelle-Calédonie doit réaliser des défrichements sur une emprise totale de quelques 170 hectares. Ces défrichements impliquent la destruction de végétations d’intérêt patrimonial, comme des forêts à chênes gomme, et d’espèces protégées, comme les orchidées ou les lézards. En septembre 2011, la province sud autorise, par arrêté, la société Vale Nouvelle-Calédonie à procéder au défrichement et, par dérogation, à détruire des espèces protégées.
Cet arrêté est aujourd’hui annulé par le Tribunal Administratif, suite à un recours d’EPLP déposé en janvier 2012.
Le motif retenu est que « le dénombrement des végétaux que la société Vale est autorisée à détruire lors du défrichement des terrains qui sont nécessaires à son activité et constitués notamment d’orchidées épiphytes protégées, d’Araucaria muelleri et de Pandanus lacuum, ne peut être regardé comme une formalité impossible. »
Ce dénombrement est en effet une obligation imposée par le Code de l’Environnement de la province sud. Il permet non seulement de rendre précisément compte de l’ampleur des destructions menées, mais également, le cas échéant, de sanctionner si ces destructions excèdent ce qui a été autorisé. EPLP interpelle aujourd’hui la province sud pour qu’elle contrôle que Vale n’a procédé à aucun défrichement sur la zone concernée. EPLP rappelle que l’aménagement de la mine a commencé en 2003. Son exploitation est, depuis l’entrée en vigueur du code minier en avril 2009, soumise à autorisation. Une demande a dû être déposée par Vale avant fin avril 2012 pour exposer le plan de développement de la mine au cours des 25 prochaines années. Cette demande comprend une étude d’impact et doit être soumise à enquête publique. Le public va enfin pouvoir se rendre compte des impacts environnementaux, notamment liés à la gestion des stériles et des résidus miniers. Ce qui était prévu dans l’arrêté annulé n’en est qu’un avant-goût, bien amer.