A partir du 2 août 2017, l'humanité aura épuisé les ressources que la Terre produit en une année et elle vivra « à crédit » jusqu’au 31 décembre, selon Global Footprint Network.
En 2016, le jour du dépassement c’était le 8 août,
en 2012, le 22 août,
en 2002, le 2 octobre,
en 1992 le 21 octobre…
Chaque année et malgré le tocsin, cette date recule inexorablement et elle le fait de plus en plus vite…
Jusqu’où cela sera-t-il possible ????
Sur le podium des pays qui creusent dangereusement la dette écologique figurent au 1er rang, l’Australie, suivie par les USA, la Corée du sud ex aequo avec la Russie.
Si la population mondiale vivait comme nos voisins de l’île-continent, il faudrait 5,2 planètes Terre pour satisfaire ses besoins et éliminer ses rejets. Il en faudrait 5 pour s’aligner sur les Etats-Unis, 3.4 sur la Corée du Sud et la Russie, 3.2 sur l'Allemagne, 3.1 sur la Suisse, 3 sur la France et le Royaume-Uni.
Si l’on se fie aux études commandées par l’AFD, le « score » de la NC est explosif !
Les vertueux du classement sont les Indiens avec 0,6 planète.
Aujourd’hui les besoins mondiaux sont de 1,7 planètes.
En cause : la surconsommation (surpêche, surexploitation des forêts…) et l'émission de plus de dioxyde de carbone dans l'atmosphère que les « puits » ne peuvent en séquestrer.
Les solutions pour inverser la tendance sont connues (**)…
Un mode de vie plus sobre, la conversion aux énergies renouvelables, la fin du gaspillage (énergétique et alimentaire notamment), la réutilisation-recyclage, un régime moins carné, la préservation des forêts tropicales, sont autant de solutions technologiquement mâtures et économiquement bénéfiques.
Leur mise en œuvre est finalement NOTRE SEULE CHANCE POUR UN AVENIR PROSPERE VOIRE POUR UN AVENIR TOUT COURT.
Nous attendons donc des changements à grande échelle : une action politique forte, un solide cadre juridique, un engagement intersectoriel et des citoyens engagés et vigilants…
NB : nos derniers entretiens avec les « responsables » élus nationaux ne laissent pas de nous inquiéter…
Pour EPLP, la Présidente, Martine Cornaille
(*) Cet outil d'alerte sur l’insoutenabilité écologique de notre développement a été conçu par l’anglais Andrew Simms de la « New Economics Foundation ». Il repose sur le calcul suivant : la division de la biocapacité mondiale (= les ressources écologiques que la Terre est capable de générer en un an) par l'empreinte écologique mondiale (la demande annuelle de l'humanité), multipliée par le nombre de jours dans une année (365).
(**) Global Footprint Network considère qu'à l'heure actuelle, les émissions de carbone représentent 60% de l'empreinte écologique de l'humanité. Pour l'ONG, réduire de moitié ces émissions permettrait de repousser d'environ trois mois le « jour du dépassement » ce qui nous ramènerait à un besoin de 1,2 Terre (contre 1,7 aujourd'hui).