La dépression ayant touché la Nouvelle-Calédonie entre les 7 et 9 février 2017 a produit des précipitations d’importance. Certes.
Mais à regarder les clichés de la baie de N’Go (en PJ) et de la rivière des Pirogues, nous n’avons plus de doute quant à la qualité des dispositifs de gestion des eaux sur les mines de Maï Kouaoua Mines dans le sud. Ils sont manifestement très défaillants…
Et cela n’est pas une découverte…
En effet, depuis la réouverture des mines ADA et GRAZIELLA exploitées désormais par MKM, nous observons une hyper sédimentation sur le littoral du Mont Dore, jusqu’à la moyenne Corniche vers le nord, laquelle hyper sédimentation ne fait que croître d’année en année. Cela n’a pas pu échapper à vos services sauf à ce qu’ils soient aveugles...
Nous nous inquiétons très vivement des impacts de ces apports terrigènes miniers sur la flore et la faune aquatique, dulçaquicole et marine.
Vous n’ignorez pas que de tels épisodes de pollution ont des conséquences irréversibles sur les êtres vivants et les écosystèmes, coralliens notamment.
Les comportements erratiques de Maï Kouaoua Mines dans la conduite de son activité minière ayant été nombreux et avec des conséquences environnementales considérables, nous vous prions de retirer les autorisations d’exploiter accordées bien imprudemment à cette société.
A défaut, vous voudrez bien la mettre en demeure de réaliser les travaux nécessaires à la prévention de ces phénomènes.
Dans tous les cas, vous lui demanderez réparation et remise en état.
Nous vous suggérons notamment d’exiger par voie réglementaire une contribution financière de MKM à l’ŒIL.
Vous êtes responsable de la gestion de notre bien commun, notre Nature. Nous vous remercions de vous investir dans cette mission, « pour une Calédonie exemplaire en matière environnementale» dites-vous.
Dans l’attente, recevez Monsieur, nos meilleures salutations citoyennes.
Pour EPLP, la Présidente
Martine Cornaille
[courrier du 10 février 2017 adressé au Président de la Province Sud]