La STCPI, société territoriale calédonienne de participation industrielle, détient 34 % de la SLN, Société Le Nickel. Le 1er ministre Valls a déclaré que la Nouvelle-Calédonie via la STCPI devait participer au sauvetage de la SLN. Pour ce faire, l'Etat prêtera au maximum 24 milliards à la STCPI que celle-ci reversera à la SLN pour sa « survie » et la sauvegarde de ses 2 200 emplois. Ce prêt devra être remboursé. MM. Dang et Gomès veulent discuter des conditions de ce prêt : intérêts, durée...
A EPLP nous disons que la STCPI n’est pas un actionnaire comme les autres. En effet, de toute éternité la Nouvelle-Calédonie a fourni GRATUITEMENT le minerai de nickel qui a fait la fortune d'ERAMET et de ses actionnaires.
Nous rappelons que l’exploitation du nickel a dévasté ICI, sans retour en arrière possible, des écosystèmes terrestres (forêt humide, maquis minier…) et aquatiques (creeks, lagon) internationalement reconnus comme remarquables et dignes de protection pour l’UNESCO notamment.
La très théorique « réparation » des dégâts est et sera à la SEULE CHARGE FINANCIERE DES CALEDONIENS…
Impossible de ne pas mentionner aussi les pollutions récurrentes liées aux émissions atmosphériques hors normes du site métallurgique, les rejets polluants en Grande rade, l’enfouissement non réglementaire de déchets dangereux à Doniambo (PCB), les remblais de scories asphyxiant toute vie marine et les mangroves urbaines nouméennes...
En résumé, avec la SLN depuis 136 ans, nous avons DEFINITIVEMENT PERDU une bonne part de nos richesses, minérale et biologique, et de notre santé.
Le prix que la Calédonie paie pour SLN est déjà EXORBITANT.
L’apport considérable "en nature" du minerai et les considérables externalités négatives que nous subissons du fait des activités de cette société, doivent être déduits de la contribution financière de la STCPI et être justement valorisés en capital.
Eu égard à ces déséquilibres et à leur durée, nous suggérons EN TOUTE LOGIQUE d'exonérer la STCPI, c’est-à-dire NOUS, de contribuer autrement que par ces biais au « sauvetage » de la SLN (nous rappelons que ce sont SES choix désastreux, industriels et financiers, qui l’ont amenée au bord du gouffre. Les Calédoniens n’y sont pour rien, sauf peut-être ceux qui ont siégé aux conseils d’administration d’ERAMET-SLN et qui les ont avalisés sans tirer la sonnette d’alarme en temps et en heure…).
Sauf à nous considérer comme des cochons de payeurs...