Objet : information médicale des femmes / campagne vaccination cancer col de l’utérus et dépistage de masse cancer sein
A l’initiative de l’Agence sanitaire et sociale de Nouvelle-Calédonie (ASSNC), une coûteuse (1) campagne de sensibilisation et de vaccination contre (certains) cancers du col de l’utérus est lancée dans notre pays à grand renfort d’expert venu d’ailleurs...
Le pilonnage de la « bonne parole » pro-vaccin a donc commencé par la bouche du Pr Graesslin dont on ne sait trop ce qu’il vient faire ici (n’avons-nous pas de médecin compétent en la matière ? Ne servirait-il que de parapluie-parasol-paravent-paratonnerre au directeur de l’ASSNC, le Dr Rouchon ?) ni à quel prix (à combien s’élève la prise en charge sur nos deniers de ce déplacement ?) et dont on ignore tout de potentiels conflits d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique…
Ce vaccin étant très controversé, ne vous laissez pas culpabiliser, informez-vous avant d’envisager de faire vacciner VOS enfants en vous rendant à : http://www.infovaccin.fr/gardasil_201311.html
Le fait que cette vaccination ne dispense pas de frottis nous incite à penser qu’elle constitue une prise de risque complètement inutile.
Nous sommes au regret de rappeler que le directeur de l’ASSNC, le Dr Rouchon, est « responsable de la prévention des cancers féminins, sein et utérus » et que c’est donc à lui qu’EPLP demande depuis 4 ans maintenant de mettre fin à la désinformation des femmes qu’il organise en leur taisant les inconvénients potentiels du dépistage systématique du cancer du sein par mammographie et ce, en violation du code de la santé publique (cf article R.4127-35 (2) + PJ information donnée dans l’hexagone) et de la déontologie médicale.
A l’initiative d’EPLP, cela lui vaudra prochainement de devoir rendre personnellement des comptes devant le juge, sauf à ce que les messages diffusés sous sa responsabilité sur tous supports soient très rapidement modifiés dans le sens adéquat (nous venons d’alerter le président du gouvernement à ce sujet afin qu’il use de son autorité).
Cette « mesure de prévention » du cancer du sein étant elle aussi très controversée, nous proposons aux femmes concernées de se documenter avant de décider ce qu’elles souhaitent pour leurs seins en toute connaissance de cause (3) (voir par exemple à : http://www.cochrane.org/fr/CD001877/depistage-du-cancer-du-sein-par-mammographie ).
Extrait : « Si l'on considère que le dépistage réduit la mortalité par cancer du sein de 15 % au bout de 13 ans de suivi et que le surdiagnostic et le surtraitement s'élèvent à 30 %, cela signifie que, pour 2 000 femmes invitées à participer à un dépistage au cours d'une période de 10 ans, un décès par cancer du sein sera évité et 10 femmes en bonne santé qui n'auraient pas été diagnostiquées si elles n'avaient pas participé au dépistage seront traitées (voire mutilées) inutilement. En outre, plus de 200 femmes se trouveront dans une situation de détresse psychologique, d'anxiété et d'incertitude importantes pendant des années en raison de résultats faussement positifs. ».
Nous lisons dans le « Rapport d’activité 2014 de l’ASSNC » qui vient tout juste d’être publié, que l’objectif de ce dépistage de masse est de « réduire la mortalité par cancer du sein chez la femme de 50 à 74 ans ». Mais alors que ce dépistage est engagé depuis 7 ans (2009), nous restons dans l’attente de connaître sa réelle efficacité. Nulle évaluation nulle part… Alors, enregistre-t-on ou pas une diminution de la mortalité des femmes par cancer du sein (4) ?
Et si l’efficacité du dépistage n’est pas prouvée en NC, est-il bien utile de persévérer à grands frais ? Nous demandons au gouvernement d’exiger une évaluation avant d’envisager de poursuivre ce programme (en prenant en compte d’éventuelles spécificités géographiques).
NB : un diagramme (p 50) « montre » une variation du stade de diagnostic MAIS PAS DE LA MORTALITE… De même on ne voit pas de chiffres absolus, seulement des proportions, ce qui empêche d’évaluer l’importance du surdiagnostic…
En l'absence d'information pleine et entière sur les possibles inconvénients de ces pratiques, les appels au dépistage systématique du cancer du sein par mammographie et à la prévention du cancer du col de l'utérus par la vaccination, constituent une manipulation collective des Calédoniennes. Il est pourtant indispensable que chaque femme puisse choisir, en toute connaissance de cause, de s’inscrire ou non dans ces mesures.
Où l’on voit que M. Rouchon est un expert dans l’art de la manipulation individuelle et collective destinée à fabriquer de faux consentements…
Et circonstance aggravante : son « travers » ne s’exerce qu’à l’égard des filles et des femmes (5) !
Pour EPLP, la Présidente,
Martine Cornaille
(1) en argent et sans doute aussi en désastreux effets secondaires indésirables pour nos enfants
(2) « Le médecin doit à la personne qu’il examine, qu’il soigne ou qu’il conseille, une information loyale, claire et appropriée sur son état, les investigations et les soins qu’il propose… »
(3) sur l’instrumentalisation du corps des femmes par le pouvoir médical, lire : http://eplp.asso.nc/?p=4863 et http://eplp.asso.nc/?p=4859
(4) Prescrire : « Cancer du sein : il vaut mieux le détecter tôt, on guérit mieux d’une petite tumeur que d’une grosse, le dépistage par mammographie sauve des vies, … ces slogans répétés à l’envie par les agences de santé, les associations de lutte contre le cancer sont FAUX ». Consultable à : http://www.prescrire.org/Docu/Archive/docus/PrixPrescrire2012_DiaporamaGotzsche.pdf
(5) ex. jamais de dépistage organisé du cancer de la prostate en NC ! Prostate et testicules des messieurs sont à l’abri des mauvais traitements de l’ASNNC mais pas les seins ni l’utérus des dames et demoiselles !