Sous l’égide de la Province sud, Vale Nouvelle-Calédonie et La Société Le Nickel, main dans les mains, viennent de signer une « déclaration d’intention » par laquelle les deux industriels de la mine « acceptent d’engager les discussions en vue de la signature d’un programme commun de collaboration visant, dans un premier temps, à l’exploration des gisements de Prony et Creek Pernod et, dans un second temps, à la possibilité de valoriser ces gisements ».
L’ensemble de la classe politique semble approuver, parfois sous réserve que les retombées pour les collectivités soient « à la hauteur »…
Les environnementalistes font entendre, une fois de plus, une et rappellent qu’inlassablement mais en vain, ils s’époumonent à demander un moratoire sur toute l’activité minière jusqu’à ce qu’un inventaire des zones d’intérêt floristique et faunistique ait été conduit en Nouvelle-Calédonie.
S’agissant plus particulièrement de Prony et Pernod, ils rappellent aussi qu’ils ont demandé voici plusieurs années que ces zones soient classées RAMSAR (Convention relative aux zones humides d’importance internationale ratifiée par la France en 1986 -pour la conservation et l’utilisation durable des zones humides, qui vise à enrayer leur dégradation ou disparition, aujourd’hui et demain, en reconnaissant leurs fonctions écologiques ainsi que leur valeur économique, culturelle, scientifique et récréative-). *, **
Les gisements potentiels de nickel représentent plus du tiers de la superficie du territoire de la NC. Ils sont recouverts d’une biodiversité exceptionnelle (on peut dire de classe mondiale !). Va- t-on continuer à la détruire avant même de l’avoir inventoriée, étudiée ?
Nous réaffirmons avec force que l’inventaire minier DOIT être précédé d’un inventaire naturel
Prétendre que le gain économique immédiat compense la perte irrémédiable d’un héritage biologique inestimable est une imposture.
** Avec la Madeleine, la montagne des Sources, le Mt Humboldt, la roche Ouaïème et le Mt Panié, le creek Pernod est reconnue dans le monde scientifique comme l’un des principaux hauts lieux de la biodiversité calédonienne. Tout comme la plaine des Lacs dont il est un diverticule, le creek Pernod recèle des zones humides et des maquis marécageux qui constituent un ensemble original, homogène et complémentaire. On y trouve plusieurs espèces végétales rarissimes qui ne poussent que là. Il a été jusqu’à présent préservé des activités minières, éminemment destructrices et non durables.
COMMUNIQUE DE PRESSE 13 novembre 2012 Objet : massif de Prony et Creek Pernod
7 Comments
CJosette
17/11/2012 at 16:48Les zones d’intérêt doivent être exemptées de toute entreprise de dégradation humaine, et ce, quelle que soit leur richesse en minerai
dites vous.
Donnez une défintion « d’intérêts »?
Merci
cornaille
28/11/2012 at 18:14Intérêt au sens des ZNIEFF = zone naturelle d’intérêt écologique, floristique et faunistique.
Martine
CJosette
29/11/2012 at 18:42La demande d’une indemnité de demander 700 millions FP est indécent et malheureusement cela confirme ce que M Cheli a dit au dessus
C’est la preuve;
Dans le journal un lecteur parle de chasseurs de primes, mais il a raison, c’est indécent à l’ égard des travailleurs qui ont leur entreprise en difficultés et c’est indécents car cela ressemble à un rançon qui irait a des fonctionnaires retraités et aucunement en actions concrètes de terrain.
C’est facile de tout critiqué quand on n’ est pas un travailleur local pêcheur ou mineurs mais juste un ou une fonctionnaire et de plus retraité ou un artiste ou un zoreille qui a investi ailleurs en Nouvelle zélande ou en Australie,
Cela ferait du travail de plus pour les copains du business vert et les bureaux d’ études et encore des 4/4, ou des prospectus électoraux, mais pas des arbres plantés pour
200 hectares ! Et puis de toute façon ici ils bruleraient vite.
Et comme ce ruisseau où que personne ne va il s’est déjà retapé , cela ressemble à une rançon ou du raket.
Désolé mais là , cela fait la honte.
lois
29/11/2012 at 18:43C’est le business des avocats , tu tombre de la dernière pluie?
Sagamore
04/12/2012 at 07:20Qu’en est-il du massif de Kouakoué ?
Pourquoi la « Côte oubliée » n’est pas au patrimoine de l’UNESCO ?
Paul
06/12/2012 at 19:33@Sagamore : La réponse à votre question est simple : Question préalable à l’inscription au patrimoine mondial : Y a t’il un projet d’exploitation minière dans la zone tampon terrestre à proximité ?
Si oui alors pas de classement.
Deux exceptions : Vale et Belep sur laquelle Eramet lorgnait.
Evariste
11/08/2019 at 15:4918 mois plus tard, les deux gisements étaient attribués juste avant les élections, puis retirés suite au changement d’exécutif. La commission d’enquête a révélé des visions ultra-divergentes entre élues, publiées récemment au JONC. J’avais raté ça mais ca vaut la lecture…
http://www.juridoc.gouv.nc/juridoc/jdwebe.nsf/joncentry?openpage&ap=2019&page=10003